Nous avons des excellents manuels de sensibilisation au processus électoral avec une longue expérience dans notre pays depuis 2005. Des synthèses savantes, qui s’inspirent des enseignements de grands maîtres issus des meilleures écoles de la planète, expliquent pourquoi la démocratie est l’un des systèmes politiques qui concourent au bien-être du peuple. Elles expliquent le profil robot d’un bon candidat à tous les niveaux et comment même dénicher les loups et les faux prophètes qui s’infiltrent au sein du peuple. Ainsi nous avons appris des techniques pour observer une bonne élection avec une gamme, dernier cri, des fiches de compilation des résultats etc. Bref la théorie ne nous manque pas !
Le grand défi est devant nos yeux une fois sur terrain. La population, suffisamment appauvrie, choisit-elle celui qui explique et édifie sur le comment, qui et pourquoi voter ou tout simplement prête-t- elle attention à celui qui distribue la pacotille ?
Est-on redevable envers celui qui promet de mieux faire ou envers celui qui distribue des cadeaux même si son passé est peu élogieux et même si ses mains sont entachées de sang ?
On a vu des gens se sécher au soleil comme des lézards entrain d’attendre des futurs honorables qui, sans honte, se laissaient trimbaler au dos et sur les têtes de leurs adeptes pour que leurs pieds ne heurtent un caillou et ne piétinent la boue ! L’unique salaire qu’ils reçoivent en retour c’est qu’on leur fait avaler toujours et encore les mêmes promesses. C’est une grande malhonnêteté de manipuler la pauvreté, l’appartenance tribale, religieuse, clanique de la population mais curieusement et malheureusement c’est le système qui marche !
Il y a un grand défi et il faut l’aborder de manière perspicace en luttant contre les injustices structurelles et la rente de la misère pour se faire légitimer par ceux-là qu’on a appauvris pendant des années. Il faut actionner le levier de l’éducation dès le bas âge avec l’apprentissage des vraies valeurs, sinon, on sera toujours et encore obligé de recycler une classe de politiciens commissionnaires et des éternels stagiaires qui prennent en otage des postes immérités.
Les choses changeront, non pas quand les élus auront adopté un nouveau comportement mais quand le souverain primaire se réveillera et sifflera la fin de la recréation et de l’usage de la pacotille pour élire ses dirigeants. Les choses changeront quand nous ne serons plus là à attendre que ceux qui n’ont rien à faire avec notre démocratie nous fassent des leçons, critiquent les failles de notre mode d’emploi, demandent de tout annuler… comme si chez eux c’était plutôt le paradis ! Nous devons assumer nos forces et nos faiblesses, apprendre de nos échecs et régler nous-mêmes nos différends !