Le Sud-Kivu sinistré, Bukavu sous une pluie meurtrière : le bilan de l’action irresponsable de l’homme !

Une pluie meurtrière s’abat sans pitié sur toute la Province du Sud-Kivu entrainant avec elle des dégâts matériels et humains très importants. Les rues, les marchés, les églises et surtout les maisons sont inondées et le ciel gronde encore à l’heure où flash s’active à publier ce bulletin. Dieu seul sait le vrai bilan mais on ne provoque pas impunément les forces de la nature comme l’eau, le vent, le feu. Elles frappent sans pitié.

            A qui la faute de tout ce qui nous arrive ? Probablement, il y a une faute humaine très partagée à différents degrés. Ceux qui construisent de manière anarchique et sans suivre les normes urbanistiques et surtout ceux qui octroient la permission de construire à des endroits impropres. Peut-on vendre sa parcelle au village pour revenir habiter chez « Kabwa kasirhe » ? Les raisons sont multiples et l’insécurité l’emporte mais il faut prendre du recul et se vouloir du bien. On peut décréter des journées villes mortes, demander qu’on assure la prise en charge des rescapés et même d’organiser des obsèques dignes pour honorer la mémoire de nos frères et sœurs disparus mais pourquoi réfléchir après les faits ? Pourquoi on refuse d’apprendre avec l’histoire immédiate ? Quand vient la saison sèche, les maisons partent avec l’incendie et quand il pleut, ce sont les cours d’eau, les caniveaux débordés, le lac qui avalent des biens et des personnes. Jusqu’à combien des morts faut-il arriver pour finalement se dire ça suffit ?

            La cité doit être gouvernée mais il faut avouer qu’il y a des têtes inachevées à différents niveaux qui au nom de leurs intérêts laissent pourrir la situation et qui après envahissent les réseaux sociaux pour dénoncer, injurier, roucouler alors que le pire est là et difficile à arrêter…

            Mais la belle question est sur les lèvres de l’homme de la rue qui se demande où sont partis nos bienfaiteurs d’il y a une semaine. Ce sont ceux-là qui briguaient les postes d’honorables à tous les niveaux. On les voyait secourir promptement les pauvres vulnérables mais comme les urnes sont fermées, plus de motivation car pas d’action sans intérêt. Nous en appelons à la solidarité et au bon sens.

            Que ceux-là qui veulent gouverner demain cette cité, cette province, ce pays acceptent d’être impopulaires pour poser des gestes courageux et prophétiques en refusant la corruption et en dégageant le triste passé marqué par des constructions anarchiques. Il faut avoir le courage de raser des immeubles qui ont remplacé les rues et sévir contre les actions anarchiques qui détruisent notre maison commune, notre province. Et d’ailleurs qui a dit que tout le monde doit nécessairement habiter la ville ?  Il fait beau vivre dans nos campagnes mais il y manquent des services de base qu’on recherche à tout prix ailleurs.