La Commission Diocésaine Justice et Paix (CDJP/Bukavu) est un service spécialisé de la pastorale de la défense des droits humains, de la promotion de la justice et de la paix de l’Association Archidiocèse de Bukavu, depuis le 1er août 1988.
Elle fonctionne dans 40 paroisses avec ± 2 millions d’habitants couvrant 8.815 km² (établies dans 3 communes de la ville de Bukavu et 5 territoires ruraux de la Province du Sud Kivu : Kabare, Kalehe, Idjwi, Walungu et Mwenga en partie).
Elle est frontalière avec le Diocèse de Cyangugu au Rwanda vers l’Est, le Diocèse de Goma au nord, le Diocèse de Kasongo au Sud Ouest et le Diocèse d’Uvira au Sud.
Elle assure une assistance socio-juridique aux personnes qui, de par leur situation socio-économique, ne sont pas à mesure de faire valoir ou défendre leurs droits et libertés dans la société face aux violations commises parfois par les agents de l’administration, par les organes judiciaires, par les militaires ou par les tiers. Considérant que le récent développement de la situation en RDC a clairement démontré l’importance des questions de gouvernance sur la promotion (ou la dégradation) de la dignité de la personne, la CDJP/Bukavu est fortement engagée dans l’éducation civique et électorale et la gouvernance minière durant cette période cruciale de l’histoire de la RD Congo.
Par ailleurs, le développement de la situation sécuritaire du pays depuis près de deux décennies a fait que les violences, et particulièrement les violences sexuelles, qui frappent en particulier les femmes et les filles s’invitent comme une question spécifique des droits humains. Il faut non seulement travailler au rétablissement du droit et à la réparation des dommages subis par les victimes, mais surtout il faut contribuer au rétablissement de la dignité de la personne humaine dans sa communauté. Pour cela, la CDJP/Bukavu a conçu une stratégie spécifique d’intervention holistique, axée sur des bureaux spécialisés dans l’accompagnement des personnes traumatisées, appelés « bureaux d’écoute » ont été ouverts dans certaines paroisses au sein des bureaux paroissiales Justice et Paix. De l’écoute active des victimes directes et indirectes en passant par les médiations familiales et communautaires, les victimes accèdent aux soins, leurs enfants sont enregistrés à l’état civil, leurs bourreaux sont trainés devant la justice et une paix intérieure est retrouvée.
Toutefois, malgré cette évolution du contexte qui impose sans cesse de nouvelles priorités, la CDJP/Bukavu n’a jamais perdu de vue sa mission originelle d’être une chambre de CONCILIATION pour le règlement à l’amiable des conflits. Car en matière civile, il est permis à un particulier de jouer ce rôle.