Anniversaire des martyrs de l’indépendance nos jeunes prient et s’engagent…

La Cathédrale notre Dame de la Paix vibrera au son des trompettes et des tambours ce 4 janvier 2023. Rendre grâce au Seigneur pour les festivités de Noël et du Nouvel an mais surtout commémorer nos martyrs du 4 janvier 1960. Ces hommes et femmes, à la fleur de l’âge, massacrés pour la simple raison qu’ils exigeaient un changement pour le bien-être de leurs compatriotes dont les droits élémentaires étaient méconnus, ignorés, violés et niés.

A Bukavu, ils veulent prier avec leur pasteur pour l’amour vrai de la patrie menacée hier comme aujourd’hui par des ennemis visibles et invisibles qui travaillent pour sa balkanisation et son saucissonnent au bénéfice des intérêts obscurs. Comme une vache laitière mal nourrie, tout le monde veut traire par force jusqu’à son évanouissement devant les yeux hagards de ceux qui se limitent à s’indigner sans rien faire de plus. Je me rappelle ce sage qui s’appelait Cirkakarhula et qui ajoutait « baciyirha banacilakire. »

Les jeunes veulent offrir cette patrie à son Créateur pour que tous ses habitants y vivent en paix avec tout le monde sans aucune discrimination. Chacun y a droit au soleil et à la pluie. On ne doit jamais oublier son histoire et le passé doit éclairer le présent pour mieux projeter l’avenir. Il faut que ces jeunes abandonnent les anti-valeurs, travaillent pour la vraie cohésion sociale tout en démasquant tous les faux bergers qui au lieu de passer par la porte, escaladent les mûrs pour voler et tuer. Ils vont jusqu’à La Botte déposer une gerbe de fleurs devant le monument des martyrs pour un double motif : remercier les vaillants combattants et s’engager à jamais à ne jamais trahir sa nation.

On se rappelle ici le beau texte attribué au Général Mac Arthur en 1945 et si les jeunes d’hier et de demain surtout ceux d’aujourd’hui pouvaient l’incarner :

« La jeunesse n’est pas une période de la vie,
elle est un état d’esprit, un effet de la volonté,
une qualité de l’imagination, une intensité émotive,
une victoire du courage sur la timidité,
du goût de l’aventure sur l’amour du confort.
On ne devient pas vieux pour avoir vécu un certain nombre d’années :
on devient vieux parce qu’on a déserté son idéal.
Les années rident la peau ; renoncer à son idéal ride l’âme.
Les préoccupations, les doutes, les craintes et les désespoirs
sont les ennemis qui, lentement, nous font pencher vers la terre
et devenir poussière avant la mort.
Jeune est celui qui s’étonne et s’émerveille. Il demande
comme l’enfant insatiable : Et après ? Il défie les événements
et trouve de la joie au jeu de la vie.
Vous êtes aussi jeune que votre foi. Aussi vieux que votre doute.
Aussi jeune que votre confiance en vous-même.
Aussi jeune que votre espoir. Aussi vieux que votre abattement.
Vous resterez jeune tant que vous resterez réceptif.
Réceptif à ce qui est beau, bon et grand. »

Général Mac Arthur en 194

Que nos autorités politico-administratives, judiciaires et toutes les composantes de la Société Civile accompagnent ces jeunes de notre diocèse dans ce petit pèlerinage de prière juste après la quatrième messe à laquelle tout le monde est convié. Il est de moments dans la vie des hommes pour taire les discours, enterrer les haches de guerre et se mobiliser pour un idéal supérieur surtout quand la Patrie pleure et souffre. Tous les systèmes s’imposent à nous. Autrefois c’était le 1+4 au niveau politique. Aujourd’hui c’est le 1+ toutes les armées de la région avec la Monusco composée d’une cinquantaine des pays. On nous dit que tout ceci pour sauver la paix et protéger les populations civiles. Le risque est grand de voir une partie de notre pays contrôlée par des hommes en armes qui ne répondent pas à nos autorités politico-administratives. Qui gagne ? Ceux qui profitent du lait et du miel de cette partie et qui sait demain quelle monnaie ou hymne national on chantera là. Les jeunes doivent rester éveillés mais nous restons convaincus que la prière est une puissante bombe qui renverse les puissants de leurs trônes et élève les humbles, ceux-là qui n’ont que Dieu comme l’ultime secours au milieu des tempêtes de toutes sortes.

Mais nos politiciens qui nous déchirent les oreilles aves les querelles d’investiture à tous les niveaux doivent se pencher en priorité sur cette question de saucissonnent tacite ou en cours de notre pays pour rassurer la population qui ne sait plus à quel saint se vouer.

Plus des informations dans le document « martyrs de l’indépendance«