Hurler, pleurer, se lamenter : voilà une lâcheté qui tue


Comme une coulée de boue au Sud-Kivu ou de lave au Nord, il y  a une nouvelle forme de lâcheté qui tue et se repend dans nos différents milieux de vie. On dirait qu’il y a eu une mutation de comportement et de mentalité. Certaines de nos valeurs s’érodent et les raisons d’avoir peur sont fondées. Est-il vrai que  « abashi bafire orhushi rhwasigala » ? On passe ses journées à se lamenter, à pleurer, à hurler : «  les choses ne marchent pas et chaque jour augure une nouvelle catastrophe, un nouveau malheur… ». Les réseaux sociaux alimentent ce drame car on a sa conscience tranquille quand on a partagé des inepties. On peut manquer à manger, même de quoi payer des soins de santé, à payer la prime scolaire… mais on ne manquera pas de quoi payer des unités pour s’engouffrer à longueur des journées dans des choses qui n’élèvent pas l’esprit. Les fabricants des téléphones se font ici de l’argent très facile. Tout le monde est presque anesthésié et on n’a plus une minute pour réfléchir sur l’essentiel.  L’inacceptable, en temps normal, devient la norme qu’on tolère, qu’on accepte ! Les exemples ne manquent pas.

Vous avez des policiers à tous les ronds points de la ville. Ils sont postés tôt le matin et certains devaient réguler la circulation routière. Pas tous, mais la plus part collectent publiquement et sans remords quelques frais dit  « rapports » qu’ils rapportent à leurs autorités  semble-t-il. Tout le monde  voit et tolère une telle entreprise qui enseigne le vol, la corruption en plein jour. Il faudra éloigner les brebis galeuses qui ternissent l’image de nos vaillants policiers qui méritent du respect et une prise en charge républicaine.

Combien de morts avions-nous déjà enregistré avec des embouteillages sur ces routes qui  conduisent à l’hôpital général ou à Panzi, à Ciriri ? Camions, motos, faux taxi avec des faux taximen qui font la loi. Des têtes brûlées conduisent sans permis de conduire  ou avec des permis obtenus dans les compromissions. Ils sont au volant avec des véhicules qui n’ont de place que dans les musées mais personne ne dit un mot. Au contraire on prélève les taxes et  Dieu seul sait où va l’argent glané à longueur des journées. Ce spectacle est offert à tous et personne n’ose remuer le petit doigt car les gens ont décidé de s’habituer au ridicule. On tolère la circulation des engins de mort lourdement chargés et qui font la honte de notre « belle ville ».

On dirait que tous les services régaliens de l’Etat sont presque bradés. Qui peut savoir exactement combien de personnes et surtout des étrangers qui dorment dans les lieux publics ou qui ont infiltré les services de l’Etat ? Les marchés, les ports sont jonchés des illustres inconnus à chaque tombée de la nuit. D’où viennent-ils ? Que font-ils la journée ? Des rues sont envahies par des morphologies inhabituelles et par dizaines, plusieurs occupent des petites maisons dans des quartiers sans identification. Quel genre de sécurité voulez-vous avec cette macédoine ? Nous sommes hospitaliers et nous devons continuer à l’être mais les chèvres ne dorment pas dans un  même enclos avec les loups affamés ! Tous les services de base sont raflés par eux car dit-on ils ne volent pas, ils prennent ce qu’on leur donne pour garder les enfants, balayer, torchonner, réparer un tuyau, installer un W.C,  monter un mur…Très bien mais qui sait ce que sera l’addition de cette stratégie dans la durée ? Qui nous a ensorcellé finalement ? Quand on ne sait plus d’où viennent la carotte ou les légumes qu’on bouffe dans un village, on peut alors  se rassurer que celui qui contrôle votre bouche est devenu le maître de votre vie ! Nulle part ailleurs, on ne peut tolérer ce désordre apparemment permis.

Ils sont en cravates, en vestes mais il suffit qu’on leur glisse  «  l’invisible » pour laisser tout aller, tout passer, chacun se faisant la conscience tranquille que les choses sont ainsi depuis longtemps. Hier il était cordonnier; tu le retrouves Colonel ; il était vendeur des petits pains, tu le retrouves président de n’importe quoi, il était  jardinier, il devient par miracle pasteur, révérend et pourquoi pas bishop. Le miracle c’est ici et d’ailleurs toutes « les petites églises » le chantent peut-être avec raison

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Des petites boutiques scolaires poussent partout. Elles ont des agréments pour cinq sections avant de commencer même la construction de la petite baraque scolaire. C’est parfois le don de tel ou tel honorable qui veut civiliser son village natal en y installant ces nids de l’ignorance aux conséquences mortelles. Pourquoi ? L’Etat permet que tout le monde fasse tout ou presque tout. Les petites pharmacies à chaque coin de la rue. Quels produits se vendent là et qui y travaillent ? C’est la grand-mère ou la tante à défaut du propriétaire qui est allé dans une autre course. Curieusement tous ces gens ont des documents presque en ordre dans un désordre qui les ordonne. Ailleurs tout le monde est plus au moins le gardien de son frère. Tu peux tout manipuler mais la souveraineté nationale est non négociable et aucune trahison n’est tolérée. Qui s’y frotte s’y pique jusque même à la troisième génération.

Ici parmi les entreprises qui se portent en merveille, il y a la traîtrise, la jalousie, la paresse, la magie, la sorcellerie et la vente des boissons fortement alcoolisées taillées sur mesure pour nous. C’est l’une  des façons de tuer à petit feu. Dans chaque village, il y a une nouvelle génération des docteurs qui soignent le poison. Des pharmacies et des cliniques poussent comme des champignons en ville. Et un peu partout il y a des victimes causées par ces charlattants qui fabriquent leurs proies. Des paisibles mamans sont indexées comme des sorcières et une foule aveugle se rue  sur elles pour les tailler en pièce devant le regard coupable de tous. Le remède de tous ces maux est-il dans le silence complice ?

Tout le monde voit et laisse faire. Devant tout cela, les autres là toute couleur confondue arrivent, nous achètent des concessions, s’installent et demain seront nos chefs coutumiers…. Ce drame est devant nos yeux ! Est-il trop tard de le stopper non mais il ne faut pas attendre que l’autre commence. Toi d’abord ! Moi d’abord ! Et nous avons des jeunes gens à Cimpunda, à Panzi et même à Nguba et peut-être ailleurs qui nous montrent qu’on peut se prendre en charge tout en respectant les lois de la République.

« Ntahorhuli, rhulangane rhuhune Mungu », c’est-à-dire « nous ne sommes nuls part, gardons-nous et prions l’Eternel. »

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