Hier la nuit du 12 mai 2021, des hommes en armes ont investi une de nos paroisses. La clôture du presbytère de Ciherano a été escaladée. Ils sont entrés, ils ont frappé, torturé et intimidé des pasteurs ; ils ont tout pris à leur passage. Ils avaient un arsenal de guerre : couteaux, machettes, haches, fusils … !
Pendant ce temps, une de nos écoles en paroisse de Burhiba vivait le même scenario. Des hommes dont certains en tenues militaires et en armes frappaient et ligotaient les sentinelles pendant que d’autres emportaient des effets scolaires de grande valeur (ordinateurs, livres etc.) après avoir saccagé le laboratoire scolaire où s’exercent nos enfants. Presque au même moment, un jeune homme Défenseur judiciaire, Maître Rodrigue Haramba était en train de mourir à Uvira criblé de 6 balles tirées par un homme qui serait un major de notre armée !
Quelques jours seulement avant, le 28 avril 2021 vers 20 :00 des vaillants policiers qui avaient voulu voler au secours d’une famille attaquée à Mukukwe, en pleine ville de Bukavu, avaient été tirés dessus. L’un est mort et l’autre avait été blessé. Et dans la nuit du 3 mai un père de famille monsieur Mudeke avait été assommé à coups des machettes dans sa maison à Murhigwamugogo dans le groupement de Lurhala à Walungu par des hommes aux visages cagoulés ! De nombreux cas similaires sont très régulièrement rapportés et les médias parlent de plus de 40 cas d’assassinat pour le seul mois d’Avril.
Mais ces faits paraîtraient encore moins graves quand nous pensons à ce qui se passe presque déjà en permanence dans certaines de nos entités : Le 1er avril 2021 à Kalehe dans le groupement de Mubuku à Katasomwa, des affrontements criminels entre des groupes armés à la suite d’un double assassinat avaient été très lourds des conséquences. Deux jeunes paysans chasseurs se sont vus tués par des éléments CNRD, Nyatura (groupe armé dit être des hutu) qui les suspectaient de venir troubler l’exploitation des minerais à laquelle ils s’emploient librement dans un des sites miniers de la forêt du Parc National de Kahuzi Biega (PNKB). Les pauvres n’allaient pourtant qu’à la chasse et ils auraient traversé un mauvais endroit de la forêt à un mauvais moment ! Les éléments du groupe Maï Maï , Raï mutomboki, qui se disputeraient toujours ce site minier avec ces autres auraient très vite après lancer l’assaut au motif qu’ils vengeaient l’assassinat de pauvres innocents citoyens entrainant ainsi des communautés dans un conflit dont elles ignorent encore les tenants et les aboutissants !
Hélas, encore quelques jours seulement après, le 17 avril 2021, la revanche des assauts lancés par les CNRD ; Nyatura avait fait couler le sang et les larmes ! 5 personnes dont une femme égorgées à la machette à Chirimiro et Tshigoma, le centre hospitalier de Tshigoma saccagé (des médicaments et d’appareils très importants volés et d’autres détruits, une chambre froide détruite etc.), l’église CNCA et l’école primaire de Chimbiro vandalisées ( toiture détruite, tôles emportées, …), 150 ménages pillés et d’individus torturés, une grande vague des masses d’individus fuyant la mort s’était déplacée abandonnant derrière les villages actuellement invivables de Tshigoma, Chirimiro, Chihombehombe, Murangu, Mirenzo, Mushunguti, Kachiri, Karasi, Kairenge. Dans un contexte avec Covid 19, ces êtres humains se trouvent dans une situation humanitaire très critique. Accueillis dans les groupements de Kalima (Bulambika et Kambali), de Bagana (Buoro, Katobolo), de Munyandjiro (Chebumba), de Lubengero(Burogoya) ; ils y vivent des moments de misère très noire, de peur, d’inquiétude et des dangers soumis à des conditions de vie très inhumaines et personne ne semble écouter leur cri au secours. Ils sont sans aucune aide ! A Fizi et à coté de nous à Nyangezi la situation sécuritaire est préoccupante mais personne ne semble s’en occuper !
Un tel tableau d’évènements très sombre ne permet à personne de passer une seule nuit au sommeil tranquille.
Mais la nuit, c’est encore même trop dire quand l’on sait que des attaques par des personnes inconnues qui braquent, tuent, blessent des personnes et volent leurs bien en pleine journée et au cœur même de la ville de Bukavu sont régulièrement enregistrées sans enquêtes, sans rapport au public et dans toute impunité ! Le cas le plus récent est celui de jeudi 6 Mai où en pleine journée des messieurs en armes et dits « non autrement identifiés » avaient attaqué, à côté des écoles supérieures de Karhale (ISTM, UOB, UCB) des bradeurs des monnaies auxquels ils ont arraché de grosses sommes d’argent. L’un d’eux avait été brulé vif par une population en colère.
Entre temps des élus du peuples à tous les niveaux se bagarrent et se règlent les comptes dans les parlements et dans les exécutifs, des fonds destinés à l’armée et à la police et même à l’enseignement sont, semble-t-il, détournés ; des frontières sont traversées parfois par des êtres très dangereux et même en armes pendant que des sacs de bons citoyens, de nos mères qui vont chercher à manger de l’autre côté des frontières sont passés au peigne fin et parfois saisis sans pitié ni honte aux yeux !
On est autorité de la Justice, de la police, de l’armée, de l’ANR, des services de migration ; on est représentant du peuple à la tête d’un Etat, d’une Province, d’une entité quelconque quand on peut être fier d’avoir apporté des solutions à pareilles situations qui peinent le peuple. Des spectacles des défilés des Jeeps dernier cri roulant à vive allure que nous observons sur nos fameuses routes quand l’une ou l’autre autorité passe, au mépris du code de la route, des conditions de nos routes et des droits des autres usagers ; ne sont pas de signes de démonstration de l’autorité ou des attributs du pouvoir que le peuple attend. C’est plutôt une preuve que certaines personnes ont quitté la campagne mais que la campagne n’a pas quitté leurs esprits
16In the corpus cavernosum, a gaseous neurotransmitter, nitricphosphodiesterase type V (PDE V) inhibitors or nitric oxide tadalafil generic.
Réellement l’Afrique pleure encore avec raison la simplicité d’un chef d’Etat. L’Esprit Magufuli, qui devait inspirer plus d’une autorité soucieuse de sa population, va manquer à tous ces hommes et ces femmes africains épris du changement. A travers ce Grand Homme d’Etat ils intégraient le sens d’un responsable qui se donne à son peuple, qui fait beaucoup dans la plus grande humilité !
Flash info est en quête des responsables de la cité et des services dont la démonstration de pouvoir s’incarne plutôt dans l’action et dans leurs capacités à apporter des vraies réponses aux préoccupations de leurs populations !
Ceux et celles qui s’amusent encore ont juste le temps qu’il leur faut pour se rendre compte qu’il y a une fin à tout. Le jour du jugement, la sentence sera sévère. Mais en attendant, le peuple doit s’éveiller davantage. « Orhajira n’ashenge anacishengerere » ! Nous laissons tout passer et faire et nous en payons le prix. Nos quartiers et nos avenues sont pleins des visages inconnus et nous nous réveillons, nous passons des journées et nous nous couchons avec eux sans remords attendant que les autorités s’en occupent même quand nous n’avons rien dénoncé, nous ne connaissons parfois même pas l’identité de certaines personnes qui travaillent dans nos maisons comme domestiques, dans nos chantiers ou qui nous servent à boire et à manger dans nos restaurant… Soyons tous sérieux !