Université : temple du savoir ou repères des brigands ?

Je m’appelle Jean Paul Rusumba Birhakabulirwa

Je suis orphelin de père et de mère.

J’ai retrouvé ma raison de revivre, ma seconde

famille au village d’enfants

Je suis là dès 2001 à 2006.

Je suis depuis 2006 dans le programme de prise

en charge alternatif toujours à SOS.

Je suis en G3 Droit à l’Université Officielle de Bukavu.

 

 

J’avais mes rêves, mes ambitions, mes projets de

vie et je croyais que je pouvais les

réaliser, les caresser à partir de mes connaissances

acquises à  l’UOB. Mais hélas !

j’ai croisé des Camarades qui m’ont fauché sans pitié.

Ils m’ont tabassé comme un petit serpent,

Ils n’avaient aucune pitié, ils m’on roulé par terre.

J’ai crié au secours mais hélas ! J’ai fini ma course devant eux le 2 Avril 2022

Je suis  encore à la morgue de l’Hôpital Général de Bukavu.

Mon cadavre a fermé les portes de l’université

et ceux qui m’ont tué, fuient son ombre .Quel est leur état d’âme ?

Du haut du Ciel où je me trouve car tombé sur le champ

de bataille sans gagnants et perdants, j’ai imploré le pardon pour eux.

J’ai demandé pourquoi ai-je croisé la mort ce jour là, pourquoi mes camarades

avec qui je partageais le petit pain, la même canne à sucre, le même transport,

les mêmes beignets  le même auditoire m’ont fait ça ?

Ai-je mérité une  telle méchanceté ?

Oui j’ai finalement appris que c’était à cause des problèmes de gestion d’argent, à cause

des  rivalités, des compétitions qui ne concernent pas toujours les étudiants mais  par

fanatisme   aveugle, ils m’ont fait ça…

J’ai vu la déchéance  de notre temple du savoir UOB.

Père pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils ont fait.

Que je sois le dernier à subir un tel sort.

Qu’aucun autre étudiant ne se laisse

embrigader dans ces querelles meurtrières

Que tous les professeurs, collègues et gestionnaires

tirent les conséquences de cette barbarie assise dans la honte…

Je vous aime tous et toutes…

Je vous pardonne…

Enterrez-moi dans vos cœurs, dans les

bons souvenirs partagés…

Aucune vengeance à mon nom…

 

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