Twangiza Mining et la Chefferie de Luhwindja : un mariage gagnant-gagnant. Entre réalités et défis

L’implantation de la compagnie TWANGIZA MINING dans la Chefferie de LUHWINDJA depuis 2005 a produit des impacts sur les communautés
. Toute la communauté était heureuse d’accueillir ce nouveau né minier dans la chefferie avec l’espoir qu’il propulsera le développement du milieu. Quatorze ans  plus tard, au regard de la réalité sur terrain, pour les uns le verre est à moitié vide mais pour d’autres il est à moitié rempli
. Les responsabilités sont partagées. Inutile de pleurer le passé ou de rêver un futur meilleur les bras croisés. Il faut regarder la réalité en face, jeter un pont de dialogue avec toutes les parties prenantes et que les uns et les autres s’assument au regard de la loi.

Selon plusieurs analystes, cette compagnie minière a produit des résultats incontestables au bénéfice du milieu

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. On cite la remise en état plus ou moins praticable du tronçon routier Bukavu-Luhwindja, la construction et la réhabilitation de quelques écoles, la construction d’un centre de santé à CINJIRA et la dotation d’une ambulance à l’hôpital de IFENDULA à Luhwindja.

Probablement certaines personnes ont bénéficié du travail et d’autres initiés ont eu le temps de se la couler douce devant l’ignorance de la population paysanne tantôt flouée tantôt manipulée par eux ou celles qui devraient faire un réel plaidoyer pour elle. Car franchement, il n’est pas pensable que dans une même entreprise, certains aillent au travail en hélicoptère quand d’autres se mouillent sous la pluie, quand certains peuvent bénéficier des soins de santé digne alors que d’autres font la queue devant des centres de santé de fortune ect…. C’est ce contraste poignant qui est inadmissible et tente de réveiller le courroux des ancêtres sous les cendres.

Plusieurs sont unanimes à dénoncer  le mauvais processus de délocalisation et ses conséquences néfastes sur les communautés dans la chefferie de Luhwindja au profit de l’exploitation minière. Les Communautés déplacées de Cinjira déplorent entre autres les mauvaises conditions de vie des populations, l’inadaptabilité du site de délocalisation à cause des conditions climatiques et environnementales,  l’absence des terres de remplacement, l’exigüité des maisons construites par l’entreprise, etc…  Au-delà de Cinjira, les communautés de Katambwe et de Civira se plaignent et alertent qu’elles risquent de subir le même sort. Leurs tristesses et angoisses sont les  nôtres ; leurs cris déchirent nos cœurs.

Voilà pourquoi la CDJP/Bukavu et ses amis se sont invités dans le débat car nous devons tous restés vigilants pour ne pas être complice du malheur où nos propres frères et sœurs sont tenus.

Notre département Bonne Gouvernance et droits humains avec un appui technique et financier du Centre Carter, a continué le noble travail entrepris par l’Observatoire des Ressources Naturelles et a entamé depuis février 2019, une vaste  campagne de plaidoyer en vue de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des communautés affectées par l’exploitation minière dans la chefferie de LUHWINDJA.

C’est dans ce cadre que la CDJP/Bukavu a tenu la première table ronde en date du 22/05/2019 qui a connu une originalité de réunir toutes les parties prenantes à savoir : le chef de chefferie, les représentants de Twangiza Mining, les communautés locales, des délégués de l’Assemblée provinciale du Sud Kivu. Grâce à cette activité, des résultats remarquables  ont été atteints à savoir la mise autour d’une  même table les ressortissants de LUHWINDJA regroupés au sein du Comité de Développement de LUHWINDJA (CODELU), l’organisation du Forum communautaire de Luhwindja et la chefferie ainsi que du dialogue qui n’avait plus existé depuis plusieurs années. L’engagement formel du Management de Twangiza Mining de se conformer au nouveau code minier  et à coopérer avec l’autorité locale et les communautés a été salué par tous. Cela s’est matérialisé par la participation régulière et active des responsables de l’entreprise y compris son Directeur Général à certaines activités en lien avec le projet TWANGIZA MINING, organisées à LUHWINDJA et partout ailleurs.

L’implication personnelle du chef de chefferie de LUHWINDJA dans la mise en œuvre des certaines dispositions du Code et règlement miniers tels que l’installation du Comité Local de Développement (CLD), du Comité Local de Suivi (CLS) et du Comité de Réinstallation (CR) en date du 28/08/2019 dans lesquels siègent toutes les parties prenantes  à savoir l’Autorité Locale, des représentants des communautés, et des délégués de l’entreprise a été une réelle valeur ajoutée saluée par tout le monde.

L’élaboration et la validation du plan d’activités et du règlement d’ordre intérieur du Comité Local de Développement en date du 07/09/2019 marquera sans doute un réel engagement de tout monde résolu à tourner la page sombre caractérisée par l’opacité des acteurs antérieurs.

L’acceptation par l’Assemblée Provinciale d’accompagner les communautés notamment par l’adoption d’un édit sur les principes, les taux et mesures d’indemnisation, compensation et réinstallation des communautés pour faciliter la fixation d’un barème de compensation par les parties prenantes marque surement la détermination de l’organe délibérant provincial qui a écouté suffisamment les cris de leurs électeurs.

Le renforcement des capacités des membres du CR sur le processus de réinstallation, l’élaboration et validation du plan d’activités du 23 au 25 septembre 2019 ainsi que la coopération  de la chefferie, de l’entreprise et des membres de la communauté augurent déjà un avenir meilleur pour la gestion de ressources générées par l’exploitation minière industrielle à LUHWINDJA.

Qui pouvait y croire ? Il y a eu des petites victoires mais il faut continuer le plaidoyer avec toutes les parties prenantes. Et  la CDJP/Bukavu avec tous ses partenaires locaux, nationaux et internationaux  ainsi que toues les personnes de bonne volonté qui ont horreur de l’injustice et de la corruption continuera avec plusieurs autres activités visant à accompagner le fonctionnement des CLD, CLS, CR ainsi que d’autres initiatives de développement dans la Chefferie à la liste desquelles figurent le plaidoyer auprès des autorités nationales (présidence, primature, ministère de mine ministère de l’EPESP, ministère de l’environnement, ministère de la santé) pour obtenir leur implication dans l’amélioration des conditions de vies des communautés affectées par le projet TWANGIZA MINING sans oublier la proposition d’un projet d’édit portant sur les principes, les taux et mesures d’indemnisation, compensation et réinstallation des communautés déplacées à cause des mines devant guider le processus de délocalisation et réinstallation dans la Province du Sud – Kivu.

Nos chefferies dans lesquelles s’activent les compagnies minières ne doivent plus être comme ces paradis où les saints meurent de faim et crèvent de soif  avec des droits niés, bafoués, volés et violés mais des petits ilots, havres de paix et modèles  de développement dans lesquels nos ancêtres  aimeraient revenir…A

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