La règle est connue mais mal appliquée ou sciemment ignorée ? En principe, aucune délocalisation ne devrait se faire sans consulter préalablement les communautés affectées, recueillir leurs préoccupations légitimes et définir un cadre de dialogue constructif pour favoriser le jeu gagnant-gagnant. En RDC, c’est là l’approche qu’imposent le code et le règlement miniers !
Il est dit d’ailleurs que lorsque la délocalisation apparait comme inévitable, l’Entreprise devrait préalablement informer les personnes concernées qui doivent être associées au processus de délocalisation et d’indemnisation. En d’autres termes, il ne devrait pas y avoir d’expulsion ni de délocalisation sans négociation avec les personnes directement concernées.
En conséquence, il faut noter que toute entreprise minière doit réaliser une étude d’impact environnementale et sociale. Cette étude doit nécessairement donner lieu à un plan d’action de relocalisation qui doit être publié et qui offre des alternatives avantageuses pour les communautés telles que la construction des nouveaux logements, la réinstallation ou l’achat d’autres terrains ect. La loi encadre tout ce processus avec des droits et des obligations à prendre en compte.
A l’annonce des activités d’exploitation minière à Luhwinja par une Entreprise canadienne(Banro), les populations en liesse avaient espéré le développement et l’amélioration de leurs conditions de vie. « On a pensé construction d’infrastructures, accès à l’emploi, à l’eau potable, à l’électricité, aux soins de santé, aux habitations plus ou moins décentes etc. » Bref, une amélioration des conditions de vie.
Hélas, la déception n’avait pas tardée à gagner les esprits ! En 2010, une première vague de délocalisation avait eu lieu et n’avait concerné que les habitants de Cibanda. Ceux de Bugumia errent encore ci et là en locataires instables ! Ils n’envient certainement pas leurs collègues qui ont été accueillis par ce froid glacial qui fait du site de réinstallation de Cinjira un endroit très redouté. Là, de petites maisons de fortune très mal construites et de la capacité d’une à deux personnes abritent des familles d’une moyenne de 7 membres. Environs 430 ménages sont confrontés à l’inaccessibilité d’un site perché sur une montagne et à un climat d’une dureté extrême. Ils n’ont quasiment accès à aucun service (pas de marché, pas d’hôpital ou d’écoles à proprement parler, aucune activité n’est possible). La misère et les maladies dévorent chacun des habitants à petit feu.
Leur cahier des charges est une voix, à la fois suppliante et révoltée, que la CDJP veut porter plus haut. Il faut que dans le partage du gâteau minier, chacun ait sa part ! Luhwindja ne devrait pas rester un paradis où les saints meurent de faim, de soif et d’injustices. Mais nous privilégions un dialogue inclusif et le 22 mai 2019, nous avons tenu une première table ronde à Luhwinja. Toutes les parties prenantes ont participés : le Chef de chefferie, des représentants des communautés, l’Entreprise Twangiza mining(Banro), d’autres responsables locaux.
Oui, cette initiative a donné de quoi réjouir toutes les parties engagées dans la lutte. Des recommandations et des promesses approuvées unanimement fusaient de partout. Bien plus, ce qui paraissait être hier un rêve en était devenu une réalité : l’installation le 28 Août 2019 du Comité Local de Développement, du Comité de Réinsertion et du Comité Local de Suivi.
Mais le chemin est encore long bien que l’espoir soit permis ! Un avant-projet d’un édit initié par la CDJP avec l’appui du Centre Carter vient d’être lu, corrigé et approuvé par toutes les parties. Il est en route vers le parlement provincial et porte sur « le processus d’indemnisation, de compensation et de réinstallation en cas de déplacement des communautés affectées par l’exploitation minière au Sud-Kivu. ». Cet édit devrait permettre aux communautés de défendre leurs droits et aux détenteurs d’obligation (l’état et l’entreprise) de respecter leurs engagements. Les autorités ont promis, le peuple attend et exige une forte mobilisation et beaucoup de diligence pour accompagner cette initiative sur le chemin qu’il parcourt déjà.
Voilà une façon de promouvoir la bonne gouvernance en renforçant la rédevabilité de ceux qui peuvent et doivent améliorer les conditions de vie de leurs compatriotes au lieu de se contenter des commissions et des pourboires qui bloquent le développement des ETD et de toute une nation. Il faut donc renoncer aux intérêts égoïstes mais l’on sait qu’il faille se battre démocratiquement en impliquant toutes les parties prenantes. Les populations locales ont particulièrement un grand rôle à jouer. Elles doivent vaincre la peur, les intimidations et réclamer leurs droits tout en assumant leurs devoirs.
La CDJP reste convaincue que cette démarche ne peut se réaliser de manière attentiste. Est fini le temps de croire que les choses changeront sans une réelle auto-prise en charge du peuple, une reconnaissance de ses capacités et même une dose suffisante du risque car ceux qui exploitent les minerais surtout les entreprises étrangères ne lâchent rien pour rien.
Voilà ce qui justifie le plaidoyer que mène la CDJP avec ses partenaires pour que les richesses de la terre servent plutôt à construire des oasis de paix et de développement ; pour que l’exploitation des ressources naturelles ne laissent plus dans nos villages une misère à ciel ouvert, des rivières contaminées par des produits chimiques ou des territoires rasés sans pitié et sans respect des règles qui protègent l’environnement
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. Puissions-nous prendre la mesure du danger qui nous guette, des souffrances auxquels nous exposons surtout les plus faibles et prendre la décision d’opérer autrement ! Flash info souhaite aux femmes et filles de Cinjira un mois de la femme qui renouvelle le courage et les forces qui nous font tous positivement agir !