Les femmes de Bukavu en RDC et de Cyangugu au Rwanda disent non à toute tracasserie douanière

Ce 22 février 2017 au Centre de formation Notre Dame d’Afrique, chez les « Pères Blancs », à quelques mètres de la frontière Ruzizi 1er, une journée porte ouverte a été organisée par les femmes Commerçantes Solidaires pour la Paix dans la Sous-région des Grand-Lacs(COSOPAX) de Cyangugu au Rwanda et Bukavu/RDC.

Les femmes sont accompagnées par les Commissions Diocésaines Justice et Paix de Cyangugu et de Bukavu avec l’appui de CRS pour mettre à profit le travail qu’elles pratiquent (le commerce transfrontalier) en l’orientant dans une démarche qui contribue à la construction de la paix en RDC, au Rwanda et au Burundi.

Dans leurs activités quotidiennes, ces femmes sont confrontées à plusieurs défis, entre autres :

  • L’insuffisance de l’espace pour s’abriter avec les marchandises, quand il pleut et quand le soleil est accablant ou quand elles sont sur la ligne à la douane ;
  • L’interdiction de traverser avec le laissez-passer CEPGL quand elle est déjà remplie de cachet et pourtant n’a pas encore atteint sa date d’expiration ;
  • Les attitudes non professionnelles de manque de respect affichés par certains agents à l’égard de mamans en les traitant de pute ; alors que nous vivons de ce commerce pour assurer la survie de nos familles et contribuer au développement de nos pays et région ;
  • Le non disponibilité de certains agents au service à leurs postes quand le public a besoin leur service à chaque traversée ;
  • Non spécification deguichet, où et à qui s’adresser pour déclarer nos marchandises ;
  • Manque du respect de la dignité humaine aux usagers ;
  • Parfois pas des documents justifiant les frais que vous avez déjà payé à la douane et on ne sait pas à qui se référer ;
  • La surtaxation et le changement au jour le jour de la taxe à payer sur une même marchandise qui ne permette pas au petit commerçant de survivre ;
  • Plusieurs bureaux de taxes à la frontière surtout à Ruzizi premier qui engendrent les tracasseries à la douane. La présence de plusieurs collecteurs de taxes sur place qui sèment la confusion : quand tu as fini de régler les taxes avec l’un, l’autre te poursuit et les saisi encore, ou te rançonne ;
  • Multiplicité des taxes à la douane et la plupart de ces taxes ne sont pas légalisées, car on paye l’argent sans quittance ou pièce ;
  • La non disponibilisation de la nomenclature à la connaissance des usagers de la frontière ;
  • La méfiance des certaines autorités surtouts celles de la douane, des services de migration et des impôts qui sont invitées à des activités sur la paix que nous organisons mais qui ne viennent presque jamais

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Ainsi, ces femmes ont voulu organiser ou créer un espace d’échange et dialogue avec les autorités politico-administratives, sécuritaires, autorités des douanes et assises afin de contribuer à l’information et éclaircir les petites commerçants sur le nombre, le fonctionnement et la taxation des services à la frontière Ruzizi 1er pour la consolidation de la paix et la cohésion sociale entre les peuples de la SRGL.

Grâce à cette journée, les femmes « petites commerçantes » et les usagers de cette frontière ont posé des questions d’éclaircissement sur les services, les taxes à la douane et sur les lois et les arrêtés ministériels qui protègent ces services à la douane, remis leurs cahier des charges aux autorités, mais aussi les autorités politico-administratives ont porté des éclaircissements sous forme d’éducation civique.

De part et d’autres, des engagements ou des actions ont été prises :

  • Pour les femmes COSOPAX :
  • S’occuper uniquement de leurs marchandises et payer régulièrement leurs taxes selon la loi ;
  • S’engager à décourager toute personne qui tenterait à soutenir les commerçants qui dédouanent leurs marchandises au Rwanda ;
  • Dénoncer tout cas de corruption ;
  • Etre honnête en cas de dédouanement.
  • Pour les autorités politico-administratives, des douanes et assises :
  • Faire un état des besoins à la hiérarchie pour la construction d’un hangar où les femmes et autres usagers peuvent s’abriter ;
  • De soumettre pour étude la question d’ajouter les pages sur le document de CPDG dans la réunion de CPGL ;
  • Informatiser les services des douanes et assises pour ne plus photocopier les cartes d’électeurs ;
  • Disponibiliser la nomenclature et l’affichée dans tous les bureaux (services) ;
  • Vulgariser les différents textes légaux régissant ces services douaniers ;
  • Sensibiliser leurs agents sur le respect de la dignité de la personne humaine quelle que soit sa race, statut social, réligion,…

Ont participé à cette journée porte ouverte, la Ministre provinciale de l’Agriculture, des affaires Foncières et du Développement Rural, Mme Adolphine Muley Byayuwa (représentante du Gouverneur de Province), les Maires de la Ville, les directeurs provinciaux des régies financiers, la police des frontières, les représentants des organisations féminines, la CUJP/Bukavu, la député provinciale Georgette MASOKA (chargée de genre et famille à l’Assemblée Provinciale), le Bureau de Coordination de la Société Civile, la presse nationale et international, les présidents des marchés, les représentants des bourgmestres des communes,…

Avec cette activité et des engagements pris, nous espérons une fin à toutes les difficultés et tous les agréments causés par la multiplicité des services à la frontière de Ruzizi 1er.

 

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