Jusqu’où ira la « génération des fils héritiers » ?

Qui sont-ils ? Ce sont ces jeunes gens issus de la petite bourgeoisie urbaine. Ils  n’ont qu’un seul projet : attendre ou précipiter la mort de leurs parents et même de certains de leurs frères pour « manger » et « boire » l’héritage. Tu auras beau  les envoyer en occident  pour les études ou dans des belles universités africaines, ils reviennent comme ils sont partis, têtes inachevées que la mort mène paitre. Ils boivent, ils fument, ils se la coulent douce… Bénéficiant souvent de la complicité de leurs voisins ou de leurs mamans, leur premier ennemi c’est le travail et le moindre effort pour au moins continuer  l’œuvre de leurs parents. D’ailleurs en sont-ils capables si on réalise que seule la folie se transmet de père en fils.

Ils sont regroupés dans de petits clubs. La journée, ils dorment et la nuit, ils s’organisent…Ils sont prêts à tout pour exiger, extorquer ou brader à vil prix l’héritage familial. Ils incarnent la honte et peut être une génération sans  boussole ayant abandonné  les idiomes  traditionnels. Bref, ils ont grillé leur conscience . Jamais satisfaits du peu qu’ils ne méritent même pas, ils meurent d’envie de ravir ce qui appartient aux autres. Ils signent et persistent que l’héritage est pour les garçons et jamais pour les filles !!! C’est ça la coutume d’après eux ignorant les dispositions légales à ce sujet.

C’est probablement parmi eux qu’on peut retrouver ce jeune homme devenu tristement célèbre pour avoir sans  crainte ni trouble au visage, sans remords  ni pitié, égorger sa petite sœur biologique. Lui a 37ans, elle 34ans. Qu’a-t-elle fait pour mériter une telle mort, cette jeune fille fauchée dans la fleur de l’âge ? Et tout le monde passe. Les larmes aux yeux, la colère au visage mais, on  se trouve dépourvu de toute explication Le récit est poignant :

Nous sommes sur Avenue la Voix, maison n°40, quartier Ndendere, commune d’Ibanda, où  Monsieur BAHATI KATUMBI communément appelé « BABO »  âgé de 37ans  donne méchamment la mort à sa sœur biologique, en lui poignardant au cou au moyen d’un couteau

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. Un conflit d’héritage est la base de cet acte de criminalité. Et n’exclut que demain par malheur ou par magie, on retrouve ce criminel en circulation, narguant et menaçant tout le monde. D’où la justice populaire avec ses dérives !

Selon les informations reçues, Mademoiselle Bijoux KATUMBI âgée de 34ans, fille unique de sa famille de trois enfants, refoulait toujours  l’idée  de vente de leur maison d’héritage après la mort de leur mère. Son frère ainé Monsieur « BABO » voulait à tout prix que cette maison soit vendue, chose que sa sœur n’avalisait pas. Chacun est resté longtemps  campé sur sa position. Un climat de mésentente et  de conflit  entre les deux s’est installé.

C’est ainsi que BABO  quitte chez lui au matin sur Avenue Mimoza pour rendre visite à sa famille biologique. Arrivé sur le lieu, il a rencontré sa sœur et une autre demi-sœur
. La défunte a vite préparé à manger et un repas a été ainsi partagé en famille. On dirait le dernier repas que Jésus partagea avec Juda avant d’être livré.  Après le repas, les  discussions autour de la vente de la maison se sont poursuivies sans succès. Selon les dires, cette maison appartenait déjà à Bijoux et son frère cadet Prince BASHIGE comme leur le fils Ainé avait déjà vendu la sienne héritée du vivant de sa mère. Ne s’étant pas entendu, Bijoux se retire un peu pour la douche. C’est de là que son frère la surprend et l’assomme à cout de couteau et s’enfuit comme l’histoire de Caen et Abel
. La demi-sœur qui lessivait à l’extérieur a entendu le cri de détresse, elle a rencontré sa sœur trempée dans  son sang et ne pouvait plus situer les traces de Monsieur BABO. Les voisins alertés, ils ont vite fait recours à la police qui, à l’aide des jeunes du quartier, a finalement retrouvé et arrêté  le frère criminel en attendant le début du procès.

Il faut que les familles se ressaisissent avant qu’il ne soit trop tard. Un espace de dialogue doit être ouvert entre enfants et parents
. On doit s’accepter et éviter d’aller à la remorque d’une culture de mort facile que toutes ces années  de guerre nous imposent. On doit même imaginer des cérémonies communautaires pour exorciser les démons de la haine, du gain facile, de la mendicité, du moindre effort qui hantent notre société et surtout les jeunes se pensent gagner leur vie en méprisant le travail. On veut tout et tout de suite.

Apprendre que des frères et sœurs s’égorgent pour une petite parcelle est une malédiction et même une honte pour nous tous. C’est notre humanité qui est souillée et humiliée.  Apprendre  malheureusement que certains  les parents favorisent les tensions entre eux et leurs enfants est  une voie qui conduit à ce dont nous déplorons aujourd’hui.

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