Deux thèmes évocateurs : l’un pour la journée internationale des femmes ce 8 mars et l’autre choisi au niveau national pour célébrer le même évènement.
Ce n’est pas parce que tout le monde en parle ou parce que les réseaux sociaux sont saturés par les appels qui invitent à respecter les droits des femmes que Flash aussi en parle. Attention ! Ce n’est pas un thème à la mode mais il est d’une question vitale surtout dans notre pays en général et dans notre province en particulier si réellement on veut gouverner autrement.
La femme est le berceau de l’humanité et la mère nourricière de notre culture, de notre être et on ne peut pas banaliser ses droits au nom des traditions rétrogrades ou des coutumes anarchiques sans avoir honte ni trouble au visage. Et comment parler de génération égalitaire si plusieurs sont sur le joug des injustices indicibles. Ce témoignage est glaçant.
« Je suis Madame CIROYI Bahati, âgée de 40ans, mère de 8 enfants dont 4 garçons et 4filles
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. Je n’ai pas honte de montrer ma figure quoi que méconnaissable et torturée. J’ai vécu dans une relation de concubinage avec mon mari pendant 15 ans. Durant tout ce temps, nous vivions dans un climat d’entente, d’harmonie et de respect mutuel à tel point que les voisins et les amis se demandaient comment deux personnes qui ne se connaissaient pas au départ pouvaient s’entendre à merveille.
En 2014, mon mari BAJIBYABO Kakese qui fut militaire des FARDC a été démobilisé et nous avions entrepris une activité de petit commerce avec lui, après avoir légalisé notre union à l’état civil. Jusque là, tout allait bien. Nous étions un couple modèle.
Cependant, après les élections du 30 décembre 2018, qui avaient permis l’alternance en RDC et la passation pacifique du pouvoir entre l’ancien Président et l’actuel Président; mon mari a brusquement changé. Il est devenu trop agressif comme une guêpe
.
En Juin 2019, Il a pris la somme d’argent que nous avions économisée et sans mon avis il est parti avec nos 4 premiers enfants au Kasaï, soit disant qu’ils vont visiter la terre d’origine de leur père et reviendront après les vacances. Curieusement il est rentré seul avec l’idée de vendre la maison que nous avions construite ensemble et emmener les autres enfants chez lui. Je me suis opposée à cette décision et le conflit a pris une grande ampleur car il n’était pas possible de supporter une si grosse injustice.
La nuit du 2 juillet 2019, après que mon mari ait tenté en vain de me faire avaler le repas dans lequel il avait déjà mis de l’acide ; il m’a introduit de l’acide dans l’oreille droite avec une seringue. Comme si cela ne suffisait pas, au milieu de la nuit vers 2h du matin, il a pris la bouteille de l’acide et m’a versé sur le visage en me disant qu’il va m’ôter la vie comme je ne voulais pas céder à la vente de notre maison et qu’il allait épouser une femme de chez lui. J’ai eu la vie sauve grâce aux voisins venus à mon secours et qui m’ont emmené à l’hôpital
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. Je suis là par miracle. La mort est passée à deux doigts de mes yeux.
J’ai pensé que tout était fini pour moi. Mon mari m’a ravi et volé ma santé, ma beauté, ma force ; bref, il m’a rendu misérable et vulnérable.
De mon lit de l’hôpital, pendant que je souffrais, et comme si cela ne suffisait pas ; il a entamé le processus de vente de la maison à mon insu. Alertée par les voisins, c’est alors que j’ai été informée de la mission de la CDJP et je suis entrée directement en contact avec l’assistante juridique.
Celle-ci s’est investie dans ma lutte et grâce à son accompagnement je retrouve progressivement ma santé. La Commission Diocésaine Justice et Paix ne s’est pas arrêtée par là ; elle est entrain en contact avec le service de cadastre pour s’opposer à la vente de la maison et actuellement mon mari répond de ses actes à la justice.
Tant que je respire, je ne perdrais pas l’espoir. J’ai pensé que tout était fini pour moi, mais Dieu a été avec moi à travers mes voisins qui m’ont secouru quand ce méchant mari a voulu m’ôter la vie et désormais la Commission Diocésaine Justice et Paix est devenue ma deuxième famille. Grâce à elle, je suis entrain de récupérer ma santé, et l’injustice n’a pas eu de succès dans mes difficultés car mon soit disant mari répond déjà de ses actes dans la prison et j’espère que justice sera rendue comme le dossier est toujours en cours au niveau du tribunal de grande instance de Bukavu».
Célébrer le 8 mars et pas seulement ce jour là, c’est se mobiliser pour que cesse les violences basées sur le genre en prenant la ferme résolution de promouvoir et de défendre les droits de plus vulnérables de notre société. Il faut que cessent ces violences domestiques parfois tolérées, admises et peut être même encouragées quand les victimes sont obligées de se taire sans réparation. Sans cela, les thèmes de ces journées se succéderont chaque année comme des slogans au lieu qu’ils suscitent interrogation, engagement et surtout détermination à éradiquer tout ce qui ne garanti pas l’égalité dans la complémentarité.