Des droits niés et bafoués: C’est à cause de notre peur doublée de notre complicité. Arrêtons de nous plaindre !

  1. Oh la soif ? Va me puiser de l’eau. Il court ! Il tourne le robinet. Seule l’eau sale coule et, à peine. Tuyau troué, canalisation défectueuse, erreur humaine ou tout simplement c’est la seule eau disponible ! Personne ne s’excuse, aucune indignation. A la fin du mois, avec intimidation, vous recevez une facture au prix très salée et des menaces de coupure de l’eau. Tu payes, ils payent, nous payons. Personne n’ose hausser le ton! C’est incroyable ! Quelle passivité ?
  2. Vous prenez un mini bus pour aller vers Kalehe
    . Moins de 180 Km. Des dizaines de point de contrôle de la police routière. Vous vous arrêtez, vous touchez dans votre poche, vous prenez un billet de 500 francs et vous tendez la main ! Là, vous êtes en ordre et aucun autre document n’intéresse les contrôleurs. Toutes les vielles carcasses sont sur la route ! On se moque de l’environnement et parfois les clients n’ont pas de choix et, d’ailleurs où iront-ils se plaindre ? Quelle image les enfants se font-ils de ce métier ? Tout le monde voit et sait !
  3. Vous vous réveillez un samedi, un dimanche. Vous payez deux bennes de briques et deux brouettes de sable. Sans crainte ni trouble au visage, vous barrez la route et y voilà un immeuble d’abord en planches et après en briques. Et on se félicite d’une telle habileté ! Si les agents de la mairie passent, vous massez leurs mains et vous sensibilisez leurs gorges. Et demain quand quelqu’un meurt, même un cercueil ne sait plus arriver au quartier. Personne qui remue le petit doit. Une maison brûle dans le quartier. On s’active pour éteindre le feu
    . Rien à faire il faut recourir aux rares pompiers qui existent. Ils arrivent fort heureusement mais avec un camion mais aucun passage libéré pour arriver chez la pauvre personne qui crie au secours ! Tout est barré et bouché par des constructions anarchiques. La maison se consume à vue d’œil et tout le monde hoche la tête, les uns les larmes aux yeux. On a vu le malheur chez le voisin et chacun rentre, curieusement, chez soi comme si rien ne s’est passé ! Et à qui le prochain tour ? La faute est partagée et on n’habite pas en ville avec les logiques du village et encore que là quelqu’un veuille à un ordre social !
  4. Vous tombez malade ! Le réflexe le plus banal quoique parfois mortel, allez me chercher un produit à la pharmacie. Il y en a partout ! Des comprimés dans les sachets séchés sous un soleil ardent ou qui ont survécu à une pluie torrentielle, emballés dans du papier, sans aucune date de péremption. Vous avalez la conscience tranquille. C’est Dieu qui soigne. Demain, vous mourez et les gens se pressent de pleurer

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    . Quelqu’un devrait en répondre. La criminalité est partagée. C’est lâche.

  5. Vous êtes parents, enseignants ! Votre slogan : « Supprimer la prime ! ». Où étudie votre propre enfant ? Vous êtes le premier à prendre son inscription et à confirmer sa scolarité en payant déjà la totalité annuelle de la prime dans une autre école ! C’est de la pure démagogie. Et dire que les enfants qui payent la prime n’échouent jamais, si non l’effectif en danger. On largue ainsi dans la rue des têtes inachevées et des monstres intellectuels ! Arrêtez ces crimes !
  6. Vous êtes à moto sur une route incertaine et tortueuse ! Voici un check up : 1000 Mille francs ! Vous demandez pourquoi vous avez une gifle. Vous vous plaignez chez un voisin qui au lieu de se fâcher vous égratigne en disant : là on donne toujours mais on ne sait pas pourquoi. C’est de ta faute si on te rosse, mon ami. Ils ont eu raison de te gratter derrière l’oreille pour que tu comprennes mieux et plus facilement. Quelle résignation !
  7. Vous le connaissez ! Il n’a aucun travail mais chaque jour à partir de 15h, il boit et régale tout le quartier ! Il se la coule douce. Il peut être votre mari, votre frère, votre fiancé… peu importe. Chaque 17h, il disparait, réapparait au petit matin. C’est un bandit non autrement qualifiable. Tu ne le dénonces à personne et tu te lamentes que ton quartier est insécurisé. Ton silence est complice et tu devrais en rougir.
  8. Toutes les routes qui arrivent à Bukavu et proviennent de l’intérieur drainent des camions pleins des sacs de braise. Chaque famille à Bukavu en consommera sûrement ; minimum 3 kg par jour. Faites le compte. Même chez le premier habitant de la ville, tu trouves des braises. On décime les forêts et les perturbations climatiques s’en suivent. Tout l’écosystème est systématiquement détruit. Et dans dix ans ? Et figurez vous, il n’y a aucun coupable d’une telle situation. Tout le monde en fait le cadet de ses soucis ! Un homme peut pardonner mais quand la nature se venge, c’est l’hécatombe. Ceux de Kalehe s’en souviennent encore !
  9. Des camions, des containers arrivent de partout et s’arrêtent aux portes de Bukavu. Ici dit- on, la douane est chère et les tracasseries sont énormes
    . On décharge tout à « Buholo X » et avec de petites brouettes on achemine la marchandise à « Buholo V ». Qui gagne et qui perd dans un tel trafic ? Qui planifie tout cela et pourquoi ? Est-il un ami du Congo ou son fossoyeur ? Complicité ? Cessez de vous lamenter et assumez vos turpitudes !
  10. Des cris d’un voisin agressé en pleine nuit vous secouent de votre sommeil. Vous prenez le soin de vérifier si toutes vos portes sont fermées, vous éteignez vos lampes et vous refermez  tranquillement l’œil. Au petit matin vous êtes le premier dans sa parcelle avec des larmes de crocodile aux yeux. C’est votre meilleure façon de voler au secours, peut-être! La prochaine victime pourrait être vous-même! Quel sadisme?
  11. On se lamente que la vie est chère et les salaires dérisoires pour ceux qui les reçoivent. Plusieurs enfants ne vont pas à l’école et le chômage frappe cruellement les jeunes. Et même ceux qui ont des diplômes se bousculent pour le travail de gardiennage. Mais où trouve-t- on l’argent pour châtier toutes les « petites du quartier » et, cela chaque jour ? Heureusement qu’on en trouve toujours, rétorquera quelqu’un, même dans les quartiers reculés.