Le 18 mai, comme chaque année, l’Archidiocèse de Bukavu se rappelle de son pasteur zélé, en la personne de Mgr Emmanuel KATALIKO. Pour mémoire, c’était le 18 mai 1997, en la fête de la Pentecôte, que Mgr Kataliko fut installé sur son siège épiscopal de Bukavu. Le Civid 19 nous a volé notre souvenir mais personne n’a oublié cette date. Il a passé trois années comme pasteur d’un diocèse ensanglanté par des événements de triste mémoire durant lesquels plusieurs habitants de ce pays en général et de cette province en particulier ont été sauvagement tués. Ce prélat dont nous faisons mémoire a mené un bon combat à la suite du Christ. Et comme cela transparait dans tous ses messages, il était persuadé que « donner sa vie pour ceux qu’on aime, tel est le sens de notre mission, de notre ministère ». Que la terre de nos ancêtres lui soit à jamais légère.
Dans sa lettre pastorale de Carême 1999, Mgr KATALIKO disait clairement : « l’amour pour Dieu et pour tout être humain donne un sens à notre souffrance, à notre lutte, à notre vie. Et la gloire du Père, c’est que ses enfants soient libres, fraternels et heureux ». Le combat de Mgr Kataliko devrait être celui d’un chacun et de chacune d’entre nous dans cette Province. Un combat contre tout ce qui nous divise et envenime nos relations interpersonnelles
. Le niveau de trahison a atteint un seuil inimaginable et au lieu de construire le pays de Lumumba, on passe la journée dans les réseaux sociaux à amuser la galerie et à se régler des comptes.
On dirait que notre province n’a pas de chance. Mgr Kataliko était l’un des visionnaires de notre temps qui, comme une torche qu’on secoue, faisait flamboyer l’avenir en prêchant la paix, la justice et la réconciliation. Ses paroles ont déchiré les oreilles de certains qui ont décidé de précipiter sa mort
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. Notre province nécessite des dirigeants qui placent le bien commun au cœur de leurs préoccupations. A peine au pouvoir, chacun se précipite à prendre ce qui ne lui revient pas et au dos de la population. Pire, certains de ceux-là qui devraient promouvoir la paix, la justice, ce sont eux qui bradent à vil prix la souveraineté et l’honneur de notre patrie.
Mais il faut prendre courage. Les défenseurs des droits de l’homme, à quelques degré qu’ils interviennent, les vrais patriotes doivent se rassurer que la mission douloureuse qu’ils accomplissent, grâce à l’esprit du Seigneur est le début d’un avenir meilleur que Dieu destine à tous. Cet avenir sera fait d’hommes libres et fraternels. Ils ne verront peut-être jamais le résultat de leur lutte pacifique mais c’est ce qui fait la « différence entre le maître d’œuvre et le maçon » nous disait Mgr Oscar Romero. « Nous sommes des maçons, poursuit-il, pas des maîtres d’œuvres, des ministres, pas des messies. Nous sommes les prophètes d’un futur qui ne nous appartient pas ».
Comme tant d’autres personnes physiques ou morales, la Commission Diocésaine Justice et Paix se sent interpellé par ce testament de Mgr Kataliko : « Nous devons parler, car le peuple souffre… Nous devons adresser à l’Afrique un message de réconciliation et de paix ». C’est un impératif catégorique. La grandeur de chacun dépend de sa capacité à promouvoir les autres.
C’est cela qui fait qu’aujourd’hui encore Mgr Kataliko demeure une figure de proue pour ce pays, pour cette Province.
Est-il possible de négocier la paix en prônant l’élimination des autres ? Est-il soutenable de régner avec une stratégie de la paix des cimetières ? Les premières victimes des guerres meurtrières voulues par les uns et imposées aux autres ont causé des milliers des victimes surtout chez les enfants et les femmes qui étaient des cibles privilégiées pour l’humiliation et le repos des guerriers. Tous ces diplomates et membres de la communauté internationale qui viennent s’apitoyer sur la question des violences sexuelles devaient peut-être s’attaquer non pas aux conséquences mais aux causes de ce fléau qui humilie tout le monde civil. Quelle aide économique, sociale, médicale peut-on fournir aux victimes quand leurs bourreaux se la coulent douce, imperturbés dans les salons diplomatiques ?
C’est probablement parce que Mgr KATALIKO a dénoncé l’hypocrisie des uns et le cynisme des autres dictés par une recherche effrénée du lucre dans un esprit de conquête qu’on a décidé de l’éteindre à petit feu… Encore aujourd’hui la lente occupation politique, économique et même culturelle par une certaine élite guidée et venue d’on ne sait d’où, condamne plusieurs de nos jeunes à naître, grandir et mourir dans la guerre. Nous devons parler car le peuple souffre. Toutes les dictatures du monde se nourrissent du silence qui est le fils de la peur. La peur est féconde mais elle ne rend pas immortel car seul le courage immortalise.
Faire mémoire de Mgr Kataliko, c’est affirmer haut et fort que jamais les forces négatives n’auront pas le dernier mot et ne devront jamais guidés l’histoire des hommes. La tolérance, l’amour, la réconciliation et la cohabitation pacifique sont des valeurs de notre culture à promouvoir à tout prix.
A l’occasion de la célébration de cette mémoire, Flash lance un vibrant appel aux fils et filles de ce pays et de cette Province en particulier.
Les congolais doivent comprendre l’impératif de l’unité. On ne peut pas réussir en excluant les autres. Le régionalisme à tous les niveaux bloque le train de la reconstruction de ce pays. A qui profiterait un Congo décapité et morcelé ? Sont-ils réellement nos amis ceux-là qui nous entraînent à la haine, ceux-là qui nous vendent des armes qu’ils n’utilisent plus chez eux, ceux-là qui nous disent que nos frères sont nos ennemis, ceux-là qui nous opposent pour mieux piller nos ressources ?
A cause de la misère, de la pauvreté, il y a trop de nos compatriotes qui s’enrôlent dans des mouvements mafieux même pour 100 FC. Plusieurs sont prêts à trahir ou à se lier avec les trafiquants de la mort, de la drogue… Est-ce la meilleure façon de faire mémoire de Mgr Kataliko ? Assurément non ! Qu’ils rectifient le tir et reviennent à de bons sentiments
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. Que Mgr Kataliko intercède pour notre diocèse, pour notre Province, pour notre pays pour que finalement justice et paix s’embrassent. Que Mgr Kataliko reste vivant dans l’agir de chacun et chacune d’entre-nous.
Vive notre Pays, Vive notre Province.