Notre Parlement et Nous#Vers 2023 : Apprendre du passé et mieux communiquer

Notre Parlement et Nous# Apprendre du passé et mieux communiquerL’environnement électoral dans notre contexte politique et sécuritaire précaire demeure préoccupant. Il suscite des interrogations qui méritent des analyses sans complaisance en proposant en « mode urgence » des pistes des solutions. Le calendrier électoral de la Ceni avec ses délais contraignants au niveau opérationnel produira-t-il des élections techniques que tout le monde espère en décembre 2023 ? ou alors des élections aux couleurs politiques sur fond d’alliances et d’accords ? Le consensus tant recherché sur les grandes options des élections ne demeure-t-il pas  un caillou au niveau de la mise en œuvre ? On note l’optimisme et l’autosatisfaction dans le camp organisationnel mais l’indépendance des animateurs de la Ceni est-elle réellement garantie surtout dans le mode de désignation des composantes ? Le calendrier électoral est un acte propre de la Ceni mais pour qu’il soit public, il faut une forte adhésion des acteurs clés du processus électoral. Est-ce le cas au stade actuel ?

En 2006, le régime juridique des élections était basé sur le scrutin à deux tours avec la forte adhésion populaire comme atout majeur (75% de participation). En 2011, avec la persistance des guerres à l’Est et la révision constitutionnelle ponctuée par une crise économique majeure on a vu la participation descendre à 57%. Les droits socioéconomiques ont raison sur les droits civils et politiques ! Le glissement de 2016 à 2018 secoué par des suspicions à cause des reformes des lois et le manque de confiance suscitée par la machine à voter, ont conduit à une faible participation au vote à 47%. Tous les acteurs clés au processus électoral devraient analyser cette situation et en tirer des conséquences utiles. Tous les calendriers électoraux ont toujours été rejetés obligeant les auteurs à des correctifs mais le grand mérite de celui publié le 26 novembre 2022 est d’éviter le glissement constitutionnel et le couplage des élections présidentielles, législatives, provinciales avec des élections communales. Mais cela n’exclut pas les défis qu’il faudra affronter avec lucidité et collégialité pour fiabiliser davantage tout le processus.

Il y a la constitution du fichier électoral dans trois mois dans un pays continent à faible infrastructures avec des tensions sécuritaires dans les provinces surtout à l’Est. L’identification devrait se faire du 24 décembre au 17 mars 2023 et de manière progressive dans les différentes provinces et aires opérationnelles au pays et à l’étranger. La publication des statistiques des élections par circonscription électorale est prévue le 23 mai 2023 et la promulgation de la loi sur la répartition des sièges prévue du 1er janvier au 17 juin 2023. On prévoit certaines innovations technologiques pour l’enregistrement des électeurs mais le doute technique persiste. Il faut réellement une réelle mobilisation de tout le monde et une information efficace pour rassurer les uns et les autres. Et les humeurs en cours de gonflement des centres d’inscriptions d’une zone au détriment des autres zones dans le but  politique  électoral devraient être éclairées rapidement par la Ceni car cela constitue un lit des violences et impliquerait une faible participation des électeurs. Quelles sont les vraies raisons techniques d’accroissement des centres d’inscriptions d’une circonscription électorale  à une autre ? La Ceni doit éclairer sa religion.

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